le zigoto papotant (the chatting zigoto)

De toute façon y'a rien à la télé (There's nothing on TV anyway)

09 août 2006

Store Wars

17 juin 2006

Ca va être ta fête !

Hamper et ses invités se mettent en quatre pour des reprises dans tous les sens.
Mercredi 21 juin, à partir de 21 h00 au Lizard Lounge, rue du Bourg-Tibourg, Paris 4°, M° Hôtel de ville .
La bière sera fraîche, bonne et pas chère. Je crois même qu'il y aura des hot-dogs (l'année dernière, ils étaient succulents).

12 juin 2006

Huit minutes dans la nouvelle Rome (allez les bleus !)

Huit minutes de foot quotidiennes à l'ouverture du journal de la 2 ! Quelle honte pour les journalistes qui autorisent ça ! Ca passe avant tous les autres faits du monde. Les jeux du cirque sont maintenant retransmis partout et pendant ce temps-là Cesar rigole (mais rigole à un point !...). Dormez, citoyens, dormez !
Le bleu est aussi la couleur de l'hématome. Dans la tête.


PS: C'est à quelle heure France-Suisse déjà ? Oh, on va les bouffer !

03 juin 2006

Hamper live at the OPA (Paris) - May 31, 2006

"A Lie Like A Wish"

"And The Rest Of It Is Easy"

"Discretion Man" (with Steve)

"Miss Roseaway"

"Whiskey Girl"

"Fail"

29 mai 2006

Merci, Saddam, pour les souvenirs (Thanks, Saddam, for the memories)



Quiconque souhaite en savoir un peu plus sur les longues relations qu'ont entretenues les gouvernements américains et Saddam Hussein devrait voir ce petit film.
Si, en plus, vous aimez Bing Crosby, vous ne serez pas déçu(e) du voyage...

Whoever wishes to know a little more about the longlasting relationship between US governments and Saddam Hussein should see this little film.
Besides, if you're a Bing Crosby fan, you shouldn't be disappointed...

22 mai 2006

Concert Hamper mercredi 31 mai 2006 à 21.00

à l'OPA, 9 rue Biscornet Paris 12° (métro Bastille)


Le lait, c'est les vaches.
La pluie, c'est les nuages.
La pop décalée canadienne, c'est Hamper.
(bon d'accord, y'en a d'autres mais nous c'est gratuit)



Voici deux vidéos d'Hamper dont l'image est foireuse. Ca n'a rien à voir avec ces petits bijoux.

"This year's blond" par HAMPER (c'est une répèt')

"Money" par HAMPER (autre répèt')

13 mai 2006

Le présent (é)mouvant



Les photos de statues ou de tableaux sont utiles pour les catalogues mais elles ne sont, le plus souvent, que des redites. Dans ces circonstances, la photographie bavarde quand elle ne recherche pas le beau, c’est-à-dire l’éphémère. Certes, elle permet de reproduire à grande échelle des œuvres d’art (Walter Benjamin, L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproduction mécanisée) mais il ne s’agit là que de technique, une technique redondante qui vise à fixer ce qui est déjà fixé. Une mise en abyme du geste artistique : symbolique et touchante déclinaison de l’impuissance humaine à lutter contre le mouvant qui continue irrémédiablement de se dérober sous nos pieds. Photographier la Victoire de Samothrace au Louvre répond sans nul doute à une démarche esthétique, c'est aussi un bégaiement charmant qui ne permet pas à la photographie de remplir pleinement son rôle (je passe bien vite sur les observations de W. Benjamin quant aux regards inédits que permet la photographie sur une oeuvre d'art: prises de vue, jeux de lumière, exploration des volumes, etc.).

Le défi de la photographie, c’est quand même de fixer ce qui ne peut pas l’être. N'y a-t-il pas quelque chose de particulièrement émouvant dans les photos de sujets en mouvement ? La réunion de deux extrêmes comme une forme de pacification du tumulte ? La vibration de la vie et l'immobile pellicule ? La photographie prend alors tout son sens dans ce contexte. Et dans ce contexte uniquement. Car la photographie est notre plus fidèle allié existentiel. La photo tutoie l'éternité: elles se connaissent bien. Ce sont deux grandes rivales. La seconde ruisselle sans relâche quand la première, qui existe depuis moins longtemps, contient et cristallise.



Paradoxalement, ce que nous prenons pour notre relation directe et intime avec le temps mouvant -le présent- nous est fondamentalement étranger. A peine anticipé, à peine envisagé, le présent s'est déjà enfui. Le considérer, l’embrasser, c’est vouloir étreindre un être mort-né. Les grains fantasmatiques du sablier n'échappent-ils pas à toute préhension ? Le présent n'est donc qu'une pure convention humaine (un peu comme le nord géographique de nos cartes) destinée entre autres à rassurer immédiatement nos maigres corps égarés sans boussole et nos pauvres âmes effrayées par ce vide deviné. Le présent, c’est du vide lancinant, du futur digéré et expulsé avant même que nous n'ayons eu le temps de le réaliser. A notre mort, nous n'offrons qu'une seule apparence: la somme formidablement chaotique de tous nos innombrables présents qui se sont succédé. C'est ce que nous sommes, c'est ce qui nous constitue et pourtant, nous ne les avons jamais appréhendés. Nous sommes construits de présents qui n'ont jamais eu le temps d'être.


Alors, quelle gageure pour la photographie : fixer pour toujours quelque chose qui n'existe pas ! Il fallait un mage pour inventer cela. Transformer le plomb en or, c'est pas mal mais petit. Tandis qu'extirper le monde du néant: quelle prodigieuse ambition ! Les potions magiques que ce sorcier a concoctées lui ont permis de donner vie à un fantasme: révéler à l'humanité son visage pourtant déjà enfui, aboli.



Quelle belle photo de ce cycliste disparu depuis longtemps ! Voici un instantané: le mouvant cristallisé pour toujours sur une pellicule. L'union adultérine de l'infiniment bref et de l'éternité. Cet homme à vélo ? Métaphore rustique du présent enfin piégé, quasiment au niveau atomique. L'homme avance. Notre regard frustré ne se rassasie pas facilement de cette seconde de seconde arrêtée et anticipe la suite de sa course. Fatigue passagère du temps qui s'est laissé surprendre, comme un magicien révélant son truc par mégarde ? La roue du vélo lévite, effleure à peine un point ultime du sol, à chaque instant différent, renouvelé, recommencé. La pellicule est impressionnée et il y a de quoi: l'homme à casquette ne vit pas seulement son présent, il lui roule dessus. Un photographe était là : hommage de la photographie à la photographie.